L'amour en héritage...

Depuis une dizaine de jours, je constate un intérêt grandissant de ma fille pour ce que je fais en cuisine... au point qu'il m'est maintenant impossible d'utiliser le fouet (ou le rouleau à pâtisserie) sans qu'elle n'arrive près de moi, en réclamant de monter sur le tabouret et mettre son grain de sel.

 Je vous laisse imaginer la vitesse à laquelle mon cœur de maman fond à chaque fois. Cela m'a amenée à réfléchir à l'origine de mon intérêt pour la cuisine. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours vu mes parents cuisiner. Je ne compte pas le nombre de photos d'eux où on les voit affairés en cuisine.

Nous allions également souvent au restaurant et, pour les fêtes, ils émanaient toujours des odeurs reconnaissables entre mille et annonciatrices de repas gourmands. Les vacances d'été étaient également l'occasion de découvrir de nouveaux horizons gustatifs : les kouglofs en Alsace, le foie gras dans le Périgord, les huîtres de Cancale... J'en passe et des meilleurs. Bref, faire la cuisine fait partie de l'histoire de ma famille et c'est tout naturellement que j'ai appris à cuisiner... Pas de façon didactique en étant en cuisine à prendre des notes ou en reproduisant fidèlement les gestes d'un de mes deux parents mais plutôt en mélangeant ce que je pouvais voir ça et là tout en gardant à l'esprit les gestes de base effectués par mes parents. 

Comme beaucoup de mamans, je pense, le moment de la diversification alimentaire a été une source de questionnement : Que lui donner ? En quelle quantité ? À quel moment ? Fait maison ou petits pots du commerce ? "Grandes marques connues" ou produits de la marque du distributeur ? Et le bio ? Et les allergies ? Tempête sous mon crâne...

Étant une maman au travail quatre jours par semaine, ma petite puce va chez la nounou pendant ce temps là. C'est tout "naturellement" (?) que j'ai opté pour les petits pots du commerce, grandes marques (il y a des plats qui ne sont vraiment pas "dégueu" : la paëlla des tout petits a ma préférence, pour tout vous dire...) et marques bio quand elle est chez la nounou et du fait maison le mercredi et le week-end que nous passons ensemble ainsi que pendant les vacances scolaires.

Jusque là, cette "résolution" m'allait plutôt bien : c'est pratique, rapide, ça nous laisse passer de bons moments à cuisiner en duo le mercredi et en trio le week-end. J'aime lui faire découvrir de nouvelles saveurs, ajouter une petite épice par ci, un nouveau légume par là... et pourtant, depuis quelques temps, l'envie de faire mes propres plats pour les jours où elle est chez la nounou me titille de plus en plus. J'ai envie que ce que je lui transmets en préparant des petits plats trois jours par semaine soit son quotidien...Parce que oui, la cuisine c'est avant tout l'histoire d'une transmission, de découvertes et de plaisir.

Je repense encore avec délice à ce gâteau marbré de ma grand-tante au goût incomparable qui faisait notre bonheur pendant les vacances d'été aux Antilles et qui, avec la même recette et les mêmes ingrédients, n'avait pas la même saveur quand on le préparait une fois rentrés de vacances, au gigot de 7h de mon papa dont l'odeur embaume toute la maison, la tarte à la banane de ma maman chérie ou encore les cookies crousti-moelleux de ma sœur. Je "caresse l'espoir" (excusez le lyrisme ^^ ) que ma fille puisse avoir, plus tard, de beaux souvenirs liés à la simple évocation d'un gâteau ou d'un plat préparé avec amour (que ce soit par moi ou non), qu'elle puisse manger et savourer des fruits et des légumes en respectant les saisons, qu'elle sache qu'une tomate peut être rouge, verte ou noire, qu'un poisson n'est pas carré avec les yeux sur les côtés, qu'une pastèque est oblongue ou ronde et non carrée comme on peut le voir sur cette photo twittée par Réquia.

Alors, je lis, je cherche, je réfléchis encore : conservation, congélation, chaîne du froid...  et j'ai bien envie d'y consacrer une rubrique sur ce blog.

Merci à Réquia pour m'avoir autorisée à utiliser son tweet.